Les mots surlignés font l'objet d'une note
1Monsieur, jay resu la vostre quil vous a plu
2mescripre du IIII de ce mois. A ce que me mandés,
3il ne peut plus guères tarder que ie ne voie
4isy mesieurs d’Evènes et de Laval, qui me
5sera un grand contantemant ; ie mesbaïs que
6n’aiés reseu letres du mestre de mon nepveu
7qui et isy, car il ma dit vous avoir escript.
8Mon dit nepveu et an bonne santé et
9ça compaignie, vray que ie crois quil nont
10ancores beaucoup profité à l’estude et nont
11fait election du colège où il doivent aler. Il
12me samble que ce sera bien tost. Je nay
13anquores auqune résolusion du fait de
14Dieppe. Monsieur lamiral demeure tousiours
15an une volonté pour moy, m[a]is il ne la peut
16efectuer comme il voudroit bien. Monsieur de
17Momoransy poursuivoit pour un autre, néanmoins
18quil meut promis destre pour moy. Cest iver
19pasé, ie luy avay parllé et de rechef ma promis
20de fère pour moy et que ce quil an avoit fait
21estoit cas amenant que ie n’y peuse estre prouveu.
22Il an faut prandre ce quon peut dune mauvèse
23paie. Jay grande anvie dy voir une fin qui et
24landroit où ie prieray Dieu qu’il vous doit
25Monsieur, en santé, bonne vie et longue, me
26recommandant très humblement à vostre bonne grâce, de
27madame de Gordes et le sur plus de vostre
28compaignie. A Paris, le XX juillet 1572
29Votre très humble et très obéissant
30frère à iamais
31de Simiane